Escaliers en béton armé

Ce qu'il faut savoir: 
Ouvrage de circulation verticale comprenant une succession de marches de même hauteur pour monter (ou descendre) d'un plancher (ou palier) à un autre.

Les conceptions (d'ordre "architectural" ) sont variées : droit, à quartier tournant,...

Un escalier est dit portant de plancher à plancher lorsque ses volées ne prennent appui que sur leurs extrémités, ce qui est souvent le cas d'un escalier en béton armé.

Les marches peuvent être rayonnantes, droits ou balancées (dans les parties tournantes).
La ligne de foulée se situe à 50 cm du garde-corps (ou jour central), ou au milieu si l'emmarchement est inférieur ou égal à 1 m.

Une marche est définie par son giron et sa hauteur.
Une suite de marches représente une volée.

L'expérience montre qu'un escalier est agréable si h et g respectent certaines valeurs, indépendamment ou associés (2 h + g).
Il faut tenir compte des "Unités" de passage (cas des ERP), mais d'autres règles strictes existent (réglementation spécifique).

L'utilisation du béton armé pour la réalisation des escaliers s'est largement développée ces dernières décennies, hormis peut-être les escaliers de secours assez souvent réalisés en métal (locaux scolaires,...).

L'escalier bois est en général réservé à l'utilisation interne d'un logement.
D'autres matériaux sont également utilisés mais beaucoup plus rarement (exemple : verre).

L'escalier mécanique est ici hors sujet.

En ce qui concerne le béton armé, on a très souvent recours à la préfabrication.

Pourquoi ?
     - Qualité de finition
     - Facilité de mise en oeuvre
     - Large adaptation possible (forme, dimensions, ...) en usine

L'impossibilité de préfabriquer provient, en règle générale de :

     - Type de travaux (exemple : réhabilitation ; pas de moyens d'accès et/ou de manutention)
     -  Type d'ouvrage (escalier trop spécifique)
     - Charge (ponctuelle) trop élevée compte-tenu des moyens de manutention sur place
     - Coût de transport élevé compte-tenu de l'unicité de l'ouvrage

       (liste non exhaustive).

La réalisation d'un escalier coulé en place conduit à utiliser des méthodes très traditionnelles de coffrage. La main-d'oeuvre doit être très qualifiée.

Le coût s'avère a priori élevé (plusieurs k€) notamment compte-tenu du temps passé.
La préfabrication  permet de réduire les coûts, du moins en main-d'oeuvre.

Lors de la conception, il y aura lieu de bien définir les zones de clavetage ou de liaisonnement avec le reste de la structure du bâtiment.

Il peut arriver que l'on soit amené à réaliser une marche sur place (a priori celle du départ).
Il faut aussi se préoccuper des moyens de levage certes en terme de charge, mais aussi en terme d'élingage (combien de points de fixation provisoires et où).

D'autre part, l'utilisation de la circulation verticale devra se faire au fur et à mesure de l'élévation du bâtiment (bien plus pratique que de laisser des trémies provisoires ou non dans les planchers avec échelles !)

Il faudra donc penser à approvisionner le chantier au fur et à mesure et ne pas attendre la fin du gros-oeuvre pour y songer !

Pensez donc à établir la commande avec le fournisseur en temps utile !























 
Sites à consulter: 

www.pbm.fr : spécialise entre autres de la préfabrication d'escaliers. Beaucoup de documents téléchargeables, ainsi que des vidéos (manutention).

Egalement des données réglementaires fort utiles (voir à "nos produits").

A lire: 

Dessin technique H. Renaud Editions Foucher :
(facile à trouver dans le commerce).

Thème 17 : dessins d'escaliers (droits et balancés) utile pour visualiser le dimensionnement d'un escalier courant et dessiner (cas du balancement).

Thème 24 en page 149 : quelques principes de ferraillage